Abbaye Bénédictine
de Maredret
- Accueil Monastique -
A toi, qui que tu sois, s'adressent ces quelques lignes...
Tu arriveras dans notre monastère et te voilà enveloppé d'un grand silence et d'une paix profonde...
En toi surgissent peut-être certaines questions : Qui sont ces moniales ? Que font-elles? A quoi servent-elles ?
Et bien, lis et découvre au fil des lignes, les traits essentiels de notre vie monastique esquissés, ici, pour toi, tels que nous essayons de les vivre dans notre communauté à Maredret.
En abordant le monastère, les bâtiments te paraissent grands, tout semble se taire devant toi, ralentir peut-être, face à l'agitation d'où tu viens...
Petit à petit, seules les pierres du monastère parlent, la flèche qui monte vers le ciel témoigne d'une grandeur qui te dépasse et qui cependant t'attire : Dieu.
Dieu nous appelle.
Notre vie répond à une vocation précise : don de Dieu.
Oui, c'est une aventure d'oser, en réponse à l'appel de Dieu, pénétrer ce silence pour y entendre la voix de Dieu qui parle dans le secret, dans le secret du coeur de chacune.
Quoi d'étonnant alors que le silence soit indispensable pour nous ?
Mais ce grand silence, perçu dès l'abord du monastère, serait très vite étouffé, si un autre silence n'habitait le coeur de la moniale, ne l'attirait, n'était la raison d'être.
La moniale a une vocation spécifique : celle de vivre en solitude pour chercher Dieu.
Nombre d'hommes et de femmes attirés par Jésus-Christ, on vécu cette expérience spirituelle.
Saint-Benoît, pénétré de la foi et de l'enseignement des Anciens, nous livre dans sa Règle toute la sagesse du monachisme qui unit l'Occident à l'Orient Chrétien.
La moniale bénédictine s'insère dans cette foule immense de priants et communie à la grande tradition monastique. Elle accepte de se mettre à son école sous la conduite d'une Abbesse, elle-même disciple de la Règle.
Une vocation qui se vit communautairement avec les soeurs, non pas tellement par des partages, mais
- enracinées dans une même Foi
- marchant ensemble vers le même But
- dans la charité fraternelle simple et spontanée
- au milieu d'un climat de prière, de cette prière qui rythme la
jounée de la bénédictine.
Dès le matin, la prière chorale nous rassemble faisant monter vers Dieu plusieurs fois par jour, par le Christ, dans l'Eglise, une louange gratuite et un don total qui trouvent leur sommet dans l'Eucharistie quotidienne.
Cette prière de louange se prolonge comme elle se nourrit dans l'oraison solitaire et la lectio diviva qui est écoute silencieuse et rumination paisible de l'Ecriture et cette parole de Dieu qui pénètre le fond de notre coeur.
Celle qui désire cette intimité de Dieu, cette adhésion à sa volonté, cette joie dudon et de l'amour, doit accepter de se livrer généreusement, à la suite de Jésus, à une ascèse continue mais douce par la maîtrise :
- de ses pensées
- de sa langue
- de son comportement
- et surtout de son coeur
Mais la moniale ne peut par ses propres forces réaliser cette victoire sur elle-même.
Elle doit prier intensément, compter sur Dieu et croire dans une Foi profonde, austère parfois, que le Christ sera sa force, son tout.
Cette expérience, si merveilleuse soit-elle, est dépouillante, elle est abandon de sa volonté propre. La moniale remet son être, son âme, son corps entre les mains de Dieu, c'est ici que se situe la Profession monastique : don de soi-même sans conditions et pour toujours par la stabilité dans l'enceinte du monastère choisi.
Concrètement, Saint-Benoît, en guide expérimenté nous ouvre des chemins tels que : l'obéissance
- à l'Abbesse
- aux soeurs
- aux évènements ...
L'humilité qui offre la clef de la porte du silence intérieur, de cette paix intérieure qui traverse épreuves et contradictions ...
La pauvreté humble et cachée à l'ombre du cloître ...
Le labeur du travail de chaque jour.
Toutes nos actions sont comme des degrés qu nous approchent de l'autel où se célèbre le sacrifice de louange.
La communion fraternelle marquée par
-
le port de l'habit monastique, signe de notre consécration à celui qui nous unit en sa présence.
-
La charité fraternelle qui s'élargit aux dimensions du monde, en portant chaque jour devant Dieu les besoins et les souffrances des hommes nos frères.
Ainsi, notre vie, discrètement vécue dans le secrèt de l'amour, se situe au coeur de l'Eglise, au coeur du monde.